La prévalence de la rectocèle est beaucoup plus élevée qu’on ne le croit : une rectocèle de petite taille serait présente chez 81 à 93% des femmes ! Ce qui en fait certainement une évolution physiologique du corps de la femme. Quant au prolapsus rectal, il concerne jusqu’à 11% des femmes.

Parlons à présent des plaintes des patientes : environ 20% des femmes se plaignent de constipation chronique, et 10 à 15% sont concernées par une incontinence anale à un moment de leur vie. Les consultations des professionnels de santé sont littéralement remplies de femmes présentant ce type de symptômes, n’osant pas toujours en parler.

Les troubles fonctionnels du rectum et de la statique pelvienne postérieure sont donc très fréquents parmi vos patientes, et souvent invalidants, nécessitant une prise en charge spécifique, globale et multidisciplinaire. De plus, le tabou qui les entoure a la vie particulièrement dure, ce qui retarde souvent la recherche de soins et entrave la parole, aggravant ainsi la prévalence et l’évolution des pathologies pelvi-périnéales, tout en impactant durement la qualité de vie et l’estime de soi.